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Pendant la crise du COVID 19, l’industrie automobile a été frappée par une triple catastrophe : fermetures d’usines, interruption de la chaîne d’approvisionnement et effondrement de la demande.

Les processus de fabrication à flux tendu ont propagé l’impact à travers le monde. En effet, depuis le début de la crise et encore aujourd’hui, notamment en Asie. De nombreuses entreprises ont vu leur activité mise à l’arrêt à cause de l’épidémie, des ports industriels ont également été fermés.

Ces arrêts, ainsi que la reprise soudaine et forte de l’activité, ont eu pour conséquences :

  • L’augmentation des délais de livraisons,
  • D’importantes pénuries de matériels et d’équipement
  • Du retard dans la fabrication et l’acheminement des pièces.

 

Le sujet des semi-conducteurs

De nos jours, les véhicules modernes utilisent un nombre conséquent de systèmes électroniques afin d’améliorer les aides à la conduite, les dispositifs de surveillance (les radars, les capteurs, les caméras), tout concourt à améliorer la sécurité de votre véhicule.

L’ensemble de ces dispositifs utilisent des semi-conducteurs.

A ce jour, un véhicule embarque plus de 1000 semi-conducteurs, et peut aller jusqu’à plus de 2000 sur un véhicule haut de gamme (Ex Mercedes Classe S).

L’automobile représente moins de 10% du marché des semi-conducteurs.

Seulement, le marché des semi-conducteurs connait actuellement de nombreux problèmes d’approvisionnement.

La demande a doublé au cours des 20 dernières années et avec l’arrivée de nouvelles technologies comme la 5G ou les systèmes numériques, les fournisseurs ne sont pas en mesure de suivre la cadence.

D’autres causes sont également à la source de cette pénurie :

-La reprise importante de l’activité après la COVID,

-D’autres secteurs sont priorisés car les marges du secteur auto sont plus faibles,

-Une production toujours insuffisante au regard de la demande,

-Différents problèmes d’acheminement,

-Des sites de production touchés par des événements climatiques (tempêtes sur les usines au TEXAS, incendie de la plus grande usine de semi-conducteurs au japon en avril 2021).

 

Le sujet des matières premières

En complément de la crise COVID et de la pénurie de semi-conducteurs le secteur de l’automobile a dû également faire face à une nouvelle crise :

L’augmentation du coût des matières premières et l’énergie, notamment en raison de la guerre en UKRAINE.

Le conflit a généré des pénuries de d’aciers, aluminium, de palladium et plastiques dont un pourcentage non négligeable de la production vient de Russie (25% des importations européennes).

 

Les conséquences

L’ensemble de ces facteurs a largement rallongé les délais de livraison des pièces détachées, mais également la livraison de véhicule neuf.

Actuellement, le délai de livraison d’un véhicule neuf peut atteindre plus d’un an, ceci en raison de la forte demande d’après COVID, de la pénurie de semi-conducteurs et de matières premières.

Les constructeurs privilégiant la fabrication de véhicule neuf, et en raison des points évoqués ci-dessus, les délais de livraison des pièces détachées se sont fortement rallongés.

Le délai de livraison des pièces de rechange, dont la livraison se faisait la plupart du temps en 24 à 48 heures, avant la crise, est aujourd’hui très incertain.

Ce qui place les réparateurs dans une situation délicate vis-à-vis de leurs clients.

L’organisation des ateliers de réparation a dû être repensée afin de compenser le problème, notamment dans la réparation des véhicules professionnels (taxis, transport de personnes).

Avant crise, les réparateurs pouvaient donner un rendez-vous à leurs clients en tenant compte, entre autre, des délais de livraison des pièces.

A ce jour, de nombreux réparateurs commandent les pièces et attendent de les recevoir avant d’immobiliser le véhicule. Parfois, le délai de livraison initial est prolongé plusieurs fois. Il arrive même que les pièces commandées s’avèrent être indisponibles.

Par voie de conséquence, des véhicules se retrouvent bloqués en atelier en raison de l’absence de pièces détachés.

 

La situation à ce jour et des solutions sont-elles envisageables ?

Les réparateurs utilisent alors des pièces issues de l’économie circulaire (pièces de réemplois) et procèdent au « sauvetage » des pièces, lorsque cela est possible.

Toutefois, certaines pièces restent souvent indisponibles, notamment les pièces :

– qui font face à une pénurie de matières premières la plus importante, comme celles en aluminium (capot, hayon), de plastique notamment les pare-chocs, ou encore celle du palladium, utilisé pour la fabrication de pots catalytique et dont 40% de la production vient de Russie;

-dont la production dépend de l’approvisionnement en semi-conducteurs comme les airbags, les ceintures, de sécurités, les radars, les caméras…

De nombreux réparateurs nous font part de délais de livraison devenus « raisonnables », pour la plupart des pièces de rechange. Ces délais peuvent varier de 1 à 5 jours pour des pièces courantes. Mais cela dépend des constructeurs, ils constatent également des pièces toujours indisponibles au cas par cas, pouvant aller de 2 à 3 semaines, voire plusieurs mois, ou dont la fourniture est totalement interrompue.

Article rédigé par Mickaël GILBERT et Erwan BRUN, experts de la FEA (Fraternelle d’Expertise Automobile). 

 

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